Yifixia développe des excipients naturels à base de plantes

Basée à Montpellier, dans le sud de la France, la jeune entreprise Yfixia a été fondée en 2022 par deux chercheurs,Nicolas Gaboriaud-Kolar, docteur en chimie spécialisé dans les molécules naturelles, etRémi Przybylski, docteur en Génie des Procédés, pour valoriser les co-produits agricoles en région sud Occitanie et les transformer en molécules d'intérêt.

"Grâce à nos spécialités, nous pouvons combiner les technologies d'éco-extraction et la chimie blanche, ainsi nous parvenons à utiliser des enzymes ou des micro-organismes pour continuer à créer des molécules jusqu'à ce que le coproduit source soit complètement drainé, et obtenir la meilleure valeur ajoutée", explique Nicolas Gaboriaud-Kolar.

L'approche de Yfixia implique lavalorisation en cascade des déchets considéré comme une source potentielle pour développer plusieurs ingrédients. "Si nous choisissons avec soin les technologies que nous utilisons, nous serons en mesure de générer deux ou trois ingrédients avec la même matière première unique", explique le fondateur et PDG de l'entreprise.

Les développements portent principalement sur les ingrédients de formulation :le premier excipient sera commercialisé fin 2023 . « Le choix d'excipients naturels est actuellement limité sur le marché, et pourtant il y a une demande croissante des consommateurs pour des produits naturels et sains. Ainsi, nous visons à proposer aux industriels des ingrédients naturels issus de matières premières renouvelables, afin qu'ils puissent formuler des produits cosmétiques avec des solutions alternatives », ajoute Nicolas Gaboriaud-Kolar.

L'entreprise a pour objectif de développercinq à huit extraits d'ici 2026.

Yifixia travaille directement avec ses fournisseurs, qui sont des transformateurs de l'industrie agroalimentaire de la région Occitanie. "Ainsi, nous apprenons à connaître nos fournisseurs, comprenons leur fonctionnement, et leur donnons des conseils, pour que le coproduit ne soit pas trop abîmé et que nous puissions le récupérer dans les meilleures conditions", explique le directeur.

De plus, cette entreprise vise à faire la différence : elle ne vise pas seulement à faire du profit, mais aussi à avoir un impact positif sur l'environnement ou la société. En effet, ils officialisent dans leurs statuts leurs engagements vis-à-vis de leurs fournisseurs et achètent les matières premières au prix le plus élevé possible. « C'est une façon de valoriser leur travail, de mettre en valeur un produit régional et de créer une incitation. Il est coûteux pour les transformateurs de retirer un coproduit. Donc, nous visons à transformer les coûts en revenus », explique-t-il.

Pour accompagner ses partenaires dans cette stratégie, Yfixia propose un service aux entreprises désireuses de valoriser leurs déchets.

« Nous avons également réfléchi à proposer ce service dans l'autre sens, en développant une offre basée sur les besoins des fabricants de cosmétiques en actifs ou en ingrédients issus de co-produits. L'idée est d'utiliser nos diverses expertises pour construire une passerelle entre l'agriculture et la cosmétique », conclut Nicolas Gaboriaud-Kolar.

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